Conferencia Mundial sobre la Educación Superior 2009.UNESCO

AutorJose Baig

Conférence mondiale sur l’enseignement supérieur 2009: La nouvelle dynamique de l’enseignement supérieur et de la recherche au service du progrès social et du développement

(UNESCO, Paris, 5-8 juillet 2009)

COMMUNIQUÉ

8 juillet 2009

ED-2009/CONF.402/2

PRÉAMBULE

Nous, les participants à la Conférence mondiale sur l’enseignement supérieur 2009, tenue au Siège de l’UNESCO à Paris du 5 au 8 juillet 2009, reconnaissant que les résultats et la Déclaration de la Conférence mondiale sur l’enseignement supérieur de 1998 sont toujours valides et tenant compte des résultats et des recommandations des six conférences régionales (Cartagena de Indias, Macau, Dakar, New Delhi, Bucarest et Le Caire), ainsi que des débats et conclusions de cette Conférence mondiale sur « La nouvelle dynamique de l’enseignement supérieur et de la recherche au service du progrès social et du développement », adoptons le présent Communiqué.

L’enseignement supérieur, en tant que bien public et impératif stratégique pour l’éducation à tous les niveaux et en tant que fondement de la recherche, de l’innovation et de la créativité, relève de la responsabilité de tous les gouvernements et doit bénéficier de leur soutien économique. Comme souligné dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, « l'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite » (Article 26, paragraphe 1).

Le ralentissement économique actuel risque de creuser l’écart en matière d’accès et de qualité entre pays développés et pays en développement et au sein des pays, ce qui poserait aux pays où l’accès est déjà limité des problèmes supplémentaires.

À aucun moment dans l’histoire de l’humanité il n’a été plus important d’investir dans l’enseignement supérieur en tant que moyen capital d’édifier une société de la connaissance inclusive et diversifiée et de promouvoir la recherche, l’innovation et la créativité.

La décennie passée montre à l’évidence que l’enseignement supérieur et la recherche contribuent à l’élimination de la pauvreté, au développement durable et à la réalisation des Objectifs de développement convenus sur le plan international, notamment les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et l’Éducation pour tous (EPT). Le programme mondial en matière d’éducation devrait refléter ces réalités.

REPONSABILITÉ SOCIALE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

  1. L’enseignement supérieur, en tant que bien public, relève de la responsabilité de toutes les parties prenantes et en particulier des gouvernements.

  2. Confronté à la complexité des défis mondiaux actuels et futurs, l’enseignement supérieur a la responsabilité sociale de mieux nous faire comprendre des problèmes aux aspects multiples qui comportent des dimensions sociales, économiques, scientifiques et culturelles et d’améliorer notre aptitude à y faire face. L’enseignement supérieur devrait, au sein de chaque société, être la première source de connaissances mondiales sur les moyens de relever des défis mondiaux tels que la sécurité alimentaire, le changement climatique, la gestion de l’eau, le dialogue interculturel, les énergies renouvelables et la santé publique.

  3. Pour ce faire, les établissements d’enseignement supérieur, grâce à leurs fonctions essentielles - à savoir la recherche, l’enseignement et le service à la communauté – remplies dans le contexte de l’autonomie institutionnelle et de la liberté académique, devraient renforcer leur orientation interdisciplinaire et promouvoir une réflexion critique et une citoyenneté active qui contribue à la promotion du développement durable, de la paix, du bien-être et du développement, ainsi qu’au plein exercice des droits de l’homme, y compris l’équité entre les sexes.

  4. L’enseignement supérieur doit non seulement transmettre des compétences solides pour le monde actuel et à venir mais former des citoyens responsables, prêts à défendre la paix, les droits de l’homme et les valeurs de la démocratie.

  5. Il est nécessaire de disposer de davantage d’informations et d’améliorer la transparence concernant les objectifs et les résultats de chaque établissement.

    ED-2009/CONF.402/2 – page 2

  6. L’autonomie est indispensable pour que les établissements puissent s’acquitter de leur mission en assurant la qualité et en faisant preuve de pertinence, efficience, transparence et responsabilité sociale.

    ACCES, EQUITE ET QUALITE

  7. Depuis dix ans, des efforts considérables sont faits pour améliorer l’accès à l’enseignement supérieur dans des conditions équitables. Cet effort doit se poursuivre car l’accès à lui seul n’est pas suffisant. Il reste encore beaucoup à faire. Il faudrait veiller à assurer le succès des apprenants.

  8. Élargir l’accès est devenu une priorité dans la majorité des États membres et l’augmentation des taux de participation dans l’enseignement supérieur est une tendance mondiale majeure. Cependant, de grandes disparités demeurent et constituent une source importante d’inégalité. Les gouvernements et les institutions doivent encourager l’accès, la participation et le succès des femmes à l’enseignement à tous les niveaux.

  9. En élargissant l’accès, l’enseignement supérieur doit poursuivre simultanément trois objectifs : équité, pertinence et qualité. L’équité n’est pas une simple question d’accès – l’objectif doit être la participation réussie des étudiants et l’achèvement de leurs études, ainsi que la garantie pour eux de bonnes conditions de vie, avec un soutien financier et pédagogique approprié pour ceux issus de communautés démunies ou marginalisées.

  10. La société de la connaissance a besoin de systèmes d’enseignement supérieur diversifiés, dotés d’une palette d’institutions aux mandats divers et s’intéressant à différentes catégories d’apprenants. Parallèlement aux établissements publics, l’enseignement supérieur privé, dans la mesure où il poursuit des objectifs publics, a un rôle important à jouer.

  11. Notre capacité d’atteindre les objectifs de l’Éducation pour tous dépend de notre capacité de traiter le problème de la pénurie mondiale d’enseignants. L’enseignement supérieur doit développer la formation – initiale et en cours d’emploi – des enseignants, avec des programmes qui leur donnent les moyens d’apporter aux individus les connaissances et les compétences dont ils ont besoin au XXIe siècle, ce qui exige des approches nouvelles, y compris la formation ouverte et à distance ainsi que les technologies de l'information et de la communication (TIC).

  12. Former des planificateurs de l’éducation et conduire des recherches pour améliorer les méthodes pédagogiques contribuent également aux objectifs de l’EPT.

  13. L’apprentissage ouvert et à distance et les technologies de l’information et de la communication (TIC) offrent des possibilités d’élargir l’accès...

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